Communiqué

Mise à genoux de la coopération internationale

10.03.2023, Financement du développement

Le Conseil fédéral a communiqué aujourd'hui les valeurs de référence relatives aux arrêtés financiers pluriannuels. Pour la coopération internationale, cela entraîne une réduction potentiellement dramatique.

Mise à genoux de la coopération internationale

© siepmannH / pixelio.de

Le Conseil fédéral a communiqué aujourd'hui les valeurs de référence relatives aux arrêtés finan­ciers pluriannuels. Pour la coopération internationale, il parle d'un taux de croissance de 2,5 %, mais en termes nominaux. Dans le contexte d'inflation actuel, cela entraîne une réduction potentiellement dramatique. Il fixe par ailleurs un plafond de 10,6 milliards de francs pour la période 2025 – 2028, ce qui est nettement inférieur aux 11,25 milliards prévus dans la planification financière pour 2021 – 2024.

Mais ça ne s’arrête pas là ; le Conseil fédéral veut utiliser la « croissance (fictive) des dépenses de la coopération internationale à partir de 2025 » pour la reconstruction de l'Ukraine (650 millions cu­mulés). Au total, cela conduirait à une catastrophique mise à genoux de la coopération internatio­nale de la Suisse.

Pour Alliance Sud, il est clair que la Suisse, en tant que pays hautement globalisé, dépend d'un monde stable et sûr. Le terrorisme, la violence et l'instabilité politique prospèrent surtout dans les pays fragiles où l'État n'est plus en mesure d'assumer ses tâches essentielles comme l'éducation et la santé. Et là où les États occidentaux se retirent, des autocraties comme la Russie ou la Chine comblent le vide. Une coopération au développement efficace est donc dans l'intérêt même de la Suisse en matière de politique économique et de sécurité.

« Le changement climatique et les conflits qui l'accompagnent mettent en péril de nombreux succès de développement de ces dernières années. C'est pourquoi nous devons renforcer notre solidarité et non pas tailler en pièces la coopération au développement efficace de la Suisse », déclare Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud. Il convient d'augmenter les budgets de la coopération au développement pour atteindre l'objectif de l'ONU, réaffirmé à plusieurs reprises par la Suisse, de 0,7 % du revenu national brut d’ici 2028, et ce sans inclure les coûts de l'asile, comme c'était le cas jusqu'à présent, ni l'aide à l'Ukraine, également nécessaire et urgente. « Toute réduction des fonds destinés à la coopération au développement serait désastreuse dans la situation géopolitique actuelle, avec des conséquences insoupçonnées pour la Suisse », conclut Andreas Missbach.

Plus d’informations :

Andreas Missbach, directeur, tél. +41 79 847 86 48, e-mail : andreas.missbach@alliancesud.ch

Dans des textes récents, Alliance Sud montre que la marge de manœuvre financière de la Suisse est nettement plus importante que ne le prétend le Conseil fédéral et analyse le dysfonctionnement du frein à l'endettement.

Communiqué

Pas de sécurité sans solidarité

16.03.2023, Coopération internationale

L'étude « Sécurité 2023 » publiée aujourd'hui par l'EPFZ montre une fois de plus que la coopération internationale a la cote auprès de la population.

Pas de sécurité sans solidarité

© Alliance Sud

De la gauche à la droite, une nette majorité est d'avis que « l'aide au développement » devrait être intensifiée. En revanche, le soutien à une hausse des dépenses consacrées à la défense marque un nouveau recul par rapport à juin 2022.

« En prévoyant des coupes dans la coopération internationale, le Conseil fédéral fait de la politique sans tenir compte du peuple », commente Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud, à propos des résultats de ce sondage représentatif. « La population l'a compris depuis longtemps : face aux conflits et aux crises qui secouent le monde entier, il faut investir nettement plus dans le développement. Il est temps que la Suisse tienne enfin la promesse renouvelée par le président de la Confédération et soit présente partout où elle peut contribuer à la paix », ajoute Missbach.

Selon le sondage de l'EPFZ, près de la moitié (47%) des Suisses, hommes et femmes, estiment que le niveau des dépenses de défense est approprié. Une majorité (65%) est toutefois d’avis que la Suisse devrait consolider son aide au développement. « Le Conseil fédéral et le Parlement seraient donc bien inspirés d’écouter la voix du peuple et de renforcer d’abord la solidarité et non l'armée », conclut Missbach.

Davantage d’information sur la pauvreté dans le monde

Des efforts plus soutenus sont également nécessaires en matière d’information sur les dépenses publiques de la Suisse pour la coopération au développement. Selon une enquête du Centre pour le développement et la coopération (NADEL) de l'EPF de Zurich, publiée mercredi, la plupart des sondés estiment que les dépenses sont deux fois plus élevées qu'elles ne le sont en réalité.

Lorsque ces personnes sont informées des dépenses réelles (inférieures), le soutien à la coopération internationale se renforce encore. L'inquiétude concernant la pauvreté dans le monde augmente aussi lorsque des informations actuelles sont mises à disposition. Il est donc également nécessaire d'agir au niveau des médias, l'une des sources d'information préférées de la population sur les grandes questions mondiales.

Pour plus d’informations:
Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, tél. +41 31 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch
Marco Fähndrich, responsable de la communication auprès d’Alliance Sud, tél. +41 79 374 59 71, marco.faehndrich@alliancesud.ch

Voir également : Le Conseil fédéral fait fi de la vox populi

Communiqué

Un franc sur quatre reste en Suisse

12.04.2023, Financement du développement

Selon les chiffres publiés aujourd'hui par le Comité d'aide au développement de l'OCDE, les dépenses publiques de développement de la Suisse sont passées de 0,5% à 0.56% du revenu national brut (RNB) en 2022. Ce n’est qu’une illusion ; en réalité, la Suisse manque largement l'objectif de 0,7% convenu au niveau international et visant à réduire la pauvreté et les inégalités dans le Sud global. En effet, sans inclure les coûts de l'asile restant dans le pays, la contribution suisse recule considérablement, passant de 0,45 à 0,40% du RNB.

Un franc sur quatre reste en Suisse

Le monde est en pleine crise — crise climatique, crise du coronavirus, crise de la dette et guerre d'agression contre l'Ukraine, qui fait grimper en flèche les prix des denrées alimentaires et de l'énergie en de nombreux endroits. Ces crises à répétition ont d’énormes incidences négatives dans les pays les plus pauvres du monde : elles vont de pair avec davantage de pauvreté, de famines et, en fin de compte, de troubles politiques, de fragilité et de violence. Autant de raisons d'accroître le financement public du développement — l'aide publique au développement (APD) comme dit l'OCDE — et de renforcer ainsi la solidarité internationale.

L'augmentation de l'APD suisse est uniquement due aux coûts d'hébergement des réfugiés ukrainiens en Suisse, qui peuvent être paradoxalement imputés à l’APD. En 2022, ils représentaient 28% des dépenses de développement de la Suisse. Ces fonds sont certes utilisés pour la protection des personnes à l’intérieur de nos frontières, mais ils n'ont aucun effet sur la politique de développement et ne contribuent pas à réduire la pauvreté et les inégalités dans le Sud global.

En comparaison internationale, la Suisse reste à une médiocre dixième place, derrière le Luxembourg, la Suède, la Norvège, l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Belgique.

Renforcer le soutien à l'Ukraine — mais pas au détriment du Sud global

De nombreuses organisations internationales de la société civile s'inquiètent de la manière dont les priorités urgentes de financement du développement et de l'aide humanitaire pour d'autres pays sont affectées par le soutien à l'Ukraine. « Les fonds destinés à la reconstruction de l'Ukraine doivent être revus substantiellement à la hausse, mais sans nuire aux projets et programmes existants dans le Sud mondial. Sinon, ce sont les pays pauvres qui paieront indirectement la facture du soutien à l'Ukraine. En lieu et place, la Suisse doit enfin apporter une contribution appropriée à la lutte contre la pauvreté et au développement durable. Et ce, en termes réels et pas uniquement en jouant sur les chiffres », affirme Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud.

Complément d’information:

Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, tél. +41 31 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch

Laura Ebneter, responsable de la coopération internationale chez Alliance Sud, tél. +41 31 390 93 32, laura.ebneter@alliancesud.ch

Voir également les raisons pour lesquelles d’importants investissements publics dans une Suisse sociale, durable et solidaire peuvent être réalisés sans problème.a

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Sommet financier à Paris

19.06.2023, Financement du développement

Le président français organise cette semaine une table ronde à huis clos sur un financement renforcé du développement durable dans le Sud global. La plupart des propositions formulées ne remédient qu’aux symptômes.

Sommet financier à Paris

Les 22 et 23 juin 2023, la France organise un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris. Principalement à huis clos, les cheffes et chefs d'État et de gouvernement discuteront avec les représentant-e-s des acteurs financiers d'un financement renforcé du développement durable dans le Sud global. Des réformes qui rendraient le système financier réellement plus équitable ne seront toutefois pas lancées — pas même par la Suisse, qui prend également part au sommet.

Personne ne doute que les multiples crises dans le Sud mondial sapent les avancées en matière de développement durable et que les ressources financières font défaut en maints endroits. Le dernier rapport mondial sur le climat a de surcroît clairement établi que les coûts de la crise climatique augmentent beaucoup plus rapidement que les moyens financiers disponibles pour y faire face.

Le président français Emmanuel Macron organise cette semaine une table ronde à huis clos entre cheffes et chefs d'État, une rencontre qui pourrait préfigurer des décisions multilatérales de grande portée lors des prochains sommets : le G20, la conférence d’examen à mi-parcours de l'ONU sur l'Agenda 2030 et la conférence 2023 sur les changements climatiques (COP28). L'accent sera mis sur le développement du financement privé pour une transition verte. Mais il s'agira aussi d'échanger des idées sur une meilleure protection des États particulièrement vulnérables contre les répercussions négatives de la crise climatique et sur de nouveaux instruments de financement pour couvrir les préjudices climatiques.

La plupart des propositions formulées ne remédient qu’aux symptômes : le problème n’est pas qu’il manque d’argent dans le monde pour davantage de développement durable ; le bât blesse plutôt parce qu’il est très mal réparti. Lors du sommet de Macron, une véritable réforme du système financier mondial, qui pourrait rendre ce dernier plus équitable, restera l’absent de marque : « Alors que la crise de la dette dans le Sud global ne cesse de s'aggraver, le sommet politique ne met qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Les vraies questions ne sont pas abordées : quid de la transparence des créanciers, de la redistribution des ressources financières du Nord vers le Sud et — inévitablement — de l'annulation de la dette », commente Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud, le centre de compétence pour la coopération internationale et la politique de développement.

Quel est le rôle de la Suisse ?

Alliance Sud suit les débats internationaux actuels sur ces thèmes et constate que la Suisse officielle jubile et se tait. Financièrement, elle profite en effet du fait que les grands groupes d’entreprises continuent de transférer leurs bénéfices des pays de production vers les cantons helvétiques fiscalement cléments. Elle ne consacre que 0,4% de son revenu national brut à sa coopération internationale au lieu des 0,7% promis. Malgré son économie très mondialisée, elle nie toute responsabilité pour les émissions des biens importés confectionnés hors de ses frontières et ne veut pas voir les émissions générées à l'étranger par sa place financière et son négoce des matières premières. Elle minimise donc sa responsabilité dans le financement climatique tout en se vantant de sa générosité. Et Andreas Missbach de conclure : « La Suisse faire preuve d’opportunisme alors qu'elle pourrait, vu l’ampleur de sa place financière et vu qu’elle accueille de nombreux grands groupes, prendre les commandes, faire avancer le tournant vert et un système fiscal équitable et faire preuve de davantage de transparence. »

Pour une évaluation plus détaillée et des informations de fond plus complètes sur les thèmes discutés lors du sommet, veuillez consulter nos nouvelles fiches d'information :

Pour plus d’informations :

Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, tél. +4131 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch

Laurent Matile, expert Entreprises et développement, Alliance Sud, tél. +4122 901 14 81, laurent.matile@alliancesud.ch

Delia Berner, experte en politique climatique internationale, Alliance Sud, tél. +4177 432 57 46, delia.berner@alliancesud.ch

Dominik Gross, expert en politique financière et fiscale, Alliance Sud, tél. +4178 838 40 79, dominik.gross@alliancesud.ch

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Une stratégie sans le financement nécessaire

20.06.2023, Financement du développement

Le Conseil fédéral a lancé la procédure de consultation sur la stratégie de coopération internationale. Il mise sur des priorités qui ont fait leurs preuves, mais à y regarder de plus près, le financement nécessaire n'est pas mis à disposition.

Une stratégie sans le financement nécessaire
Patricia Danzi, Direttrice della DSC
© Alliance Sud

Avec le retrait de la coopération suisse au développement d’Amérique latine, décidé il y a trois ans pour la fin 2024, les moyens libérés devaient être transférés vers les autres régions prioritaires, en particulier l'Afrique subsaharienne ainsi que l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le Conseil fédéral s'en est écarté pour la stratégie à venir ; il veut mettre à disposition de l'Ukraine 1,5 milliard de CHF provenant du pot commun de la CI de 2025 à 2028. C'est aussi peu solide que crédible. Si 1,5 milliard de francs suisses sont réservés à l'Ukraine sans que le cadre financier ne soit élargi cela aura de graves conséquences pour d'autres régions. « Nous nous engageons pour que le soutien suisse à l'Ukraine ne soit pas payé par les populations du Sud global », déclare Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud. « Les fonds pour la reconstruction de l'Ukraine doivent être massivement augmentés, mais ils doivent être alloués en plus de la coopération internationale. »

Les crédits d'engagement prévus pour 2025-2028 envisagent en outre une extension de l'aide humani¬taire au détriment de la coopération au développement à long terme. « Cela représente une charge supplémentaire pour les projets, programmes et partenariats à long terme, que nous ne pouvons pas soutenir », déclare Andreas Missbach. Pour les mesures supplémentaires d'aide d'urgence et de secours en cas de crises et de catastrophes, il existe déjà un instrument de financement flexible par le biais des crédits supplémentaires.

Placer la mission fondamentale de la CI au centre
Les crises qui se superposent et la guerre d'agression contre l'Ukraine ont entraîné de graves reculs dans la lutte contre la pauvreté et une augmentation des inégalités dans le monde. Le fossé entre l'urgence d'agir et les moyens disponibles prend ainsi des proportions inquiétantes. C'est pourquoi Alliance Sud s'engagera, lors de la consultation, en faveur d'une CI suisse qui place le mandat constitutionnel – éliminer la pauvreté et la misère – au centre de ses préoccupations et qui s'aligne systématiquement sur l'Agenda 2030 de l'ONU.

Pour plus d'informations:
Andreas Missbach, directeur d‘Alliance Sud, tél. +4131 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch
Laura Ebneter, responsable de la politique de développement, Alliance Sud, tél. +4131 390 93 32, laura.ebneter@alliancesud.ch

 

Pourquoi le frein à l'endettement n'est pas un obstacle à l'aide à l'Ukraine et à une CI forte.

Pourquoi la coopération avec le secteur privé n'est pas la réponse à l'important déficit de financement de la coopération internationale.

Communiqué

Frein à l'endettement : nouvelle étude brûlante

05.06.2023, Finances et fiscalité

D'un point de vue économique, il n'y a en Suisse aucune raison de faire des économies à long terme dans le budget de l'État. C'est ce qu’indique une nouvelle étude. Elle réfute le mantra selon lequel les finances fédérales seraient « en difficulté ».

Frein à l'endettement : nouvelle étude brûlante
 

Sur mandat d’Alliance Sud, l’économiste Cédric Tille, professeur au renommé Institut de hautes études internationales et de développement, à Genève, et ancien membre du Conseil de banque de la Banque nationale suisse, a exploré la marge de manœuvre financière de la Confédération pour les vingt-cinq prochaines années. Sa conclusion est claire : d'un point de vue économique, la Confédération n'a aucune raison de prendre des mesures d’austérité. Au contraire : l'endettement public extrêmement bas de notre pays rend possible des investissements supplémentaires dans les prochaines années. Selon Cédric Tille, au moins 15 milliards de francs sont disponibles pour des dépenses supplémentaires d'ici 2030, et même 25 milliards d'ici 2050 — sans que le taux d'endettement extrêmement bas de la Suisse n'augmente.

Deux facteurs sont prépondérants pour ce résultat : les intérêts sur les emprunts d'État restent très bas en termes réels pour la Confédération, en dépit des hausses des taux d'intérêt de la Banque nationale suisse. De plus, avec l'inflation actuelle, l'endettement de la Confédération diminue par rapport au pro­duit intérieur brut (PIB), car ce dernier augmente sous l'effet de l'inflation. L'étude révèle l'erreur fonda­mentale du Conseil fédéral dans sa gestion de la dette publique suisse : le chiffre absolu en francs et en centimes n'est pas pertinent pour mesurer « l’état de forme » de la Suisse en matière budgétaire. Ce qui compte, c'est le rapport entre la dette et le PIB. Et à cet égard, la Suisse est extrêmement bien placée, voire trop bien, en comparaison internationale.

« L'étude de Cédric Tille confirme que le déficit de 1,6 milliard de francs figurant dans le compte d'État 2022 est tout à fait supportable », commente Dominik Gross, expert en politique financière chez Alliance Sud, le centre de compétence suisse pour la coopération internationale et la politique de développe­ment. « Même sans mesures d'austérité et avec des estimations très conservatrices, le niveau d'endet­tement de la Confédération continuera à baisser à partir d'un niveau extrêmement bas », poursuit Gross. Selon lui, l'application rigoureuse du frein à l'endettement, motivée par des raisons purement idéolo­giques, crée une pression artificielle aux économies. « Or, il existe ici aussi une marge de manœuvre juridique, sans devoir remettre fondamentalement en question le frein à l'endettement ».

Comme l’Ukraine, le Sud global a besoin de davantage de soutien

Les résultats de l'étude sont d’une brûlante actualité. En effet, se référant au budget fédéral, le Conseil fédéral entend rediriger 1,8 milliard de francs du budget de la coopération au développement vers l'Ukraine d'ici 2028. « Affamer le budget fédéral se fait au détriment des populations des pays en développement qui souffrent déjà des conséquences dramatiques de la guerre et qui, contrairement à ce qui se passe dans notre pays, sont effectivement confrontées à une crise de la dette », lâche Andreas Missbach, directeur d'Alliance Sud.

S’agissant du financement de la reconstruction en Ukraine, l'étude indique sans équivoque que la Suisse peut et doit renforcer sa solidarité internationale : « La Confédération dispose d'une marge de manœuvre financière de plusieurs milliards qui permettrait d'allouer davantage de ressources financières à l'Ukraine tout en renforçant la coopération au développement dans les pays pauvres », précise Andreas Missbach. Avant de conclure : « Ces deux mesures sont nécessaires et urgentes et contribuent également à la sécurité de la Suisse ».

Pour tout complément d’information:

Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, tél. +4131 390 93 30, andreas.missbach@alliancesud.ch

Dominik Gross, responsable de la politique fiscale et financière chez Alliance Sud, tél. +4178 838 40 79, dominik.gross@alliancesud.ch

Cédric Tille, professeur d’économie internationale à l’Institut de hautes études internationales et de développement à Genève, tél. +4122 908 59 28, cedric.tille@graduateinstitute.ch

L’étude figure ici.